LONDRES / ROYAUME-UNI
L’avion a une empreinte carbone et un surtout un coût qui rendent le transport par bateau plus pertinent sur longues distances.
La maison de ventes Christie’s vient de s’associer à la société de transport Crozier pour assurer le déplacement de ses œuvres par voie maritime, entre les villes de Londres, New York et Hong Kong. Fondée en Suisse, il y a plus de 40 ans, Crozier est une compagnie de transport, d’emballage et d’entreposage d’œuvres d’art qui travaille à l’échelle internationale pour le compte de musées, de galeries, de maisons de ventes et de particuliers.
Crozier assurera le transport des œuvres d’art de Christie’s à bord de navires qui naviguent une fois par mois entre Londres et New York et une fois tous les deux mois entre Londres et Hong Kong. Depuis Londres, il faudra compter 2 à 3 semaines pour rejoindre New York et 4 à 6 semaines pour rallier Hong Kong. C’est pour Christie’s une manière, lente certes, mais régulière, de relier les trois villes où se développe l’essentiel de son activité.
Le fret maritime était jusqu’à présent assez peu utilisé, non seulement par Christie’s, mais aussi par les autres maisons de ventes, les galeries ou les musées. Le fret aérien présente l’avantage d’être plus rapide et plus sûr que le bateau. En revanche, selon Crozier, l’avion consomme davantage d’énergie fossile que le bateau. C’est un argument qui a séduit Christie’s : « La réduction des émissions de carbone continue d’être un principe directeur dans nos pratiques commerciales. Il s’agit d’une étape importante dans notre engagement pour atteindre une empreinte carbone nulle d’ici 2030 », a déclaré le responsable des opérations internationales de Christie’s Tom Woolston, dans un communiqué de presse.
Si Christie’s fait le choix du fret maritime, c’est aussi pour compenser le surcoût du fret aérien. Celui-ci a quadruplé depuis le début de la pandémie de Covid-19. Ainsi le transport d’un ensemble d’œuvres d’art, depuis la Chine jusqu’aux États-Unis, pour une exposition récente, a coûté près de 200 000 dollars, rapporte le site Artnet News. Il n’aurait coûté que 60 000 dollars avant la crise sanitaire selon la société de transports Dielt International.
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Christie’s s’ouvre au maritime pour le transport des œuvres d’art
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