Livres, meubles et objets de la bibliothèque de Marcel Aymé sont proposés à l’encan.
PARIS - Des livres et souvenirs de Marcel Aymé seront dispersés à Drouot le 29 septembre. En l’absence des précieux manuscrits, dont la famille n’a pas souhaité se séparer, cet ensemble est estimé seulement 50 000 euros. S’agissant d’une succession, les estimations sont extrêmement faibles, mais la provenance devrait gonfler les prix. Car il s’agit ici de la première vente consacrée à Marcel Aymé. L’inventaire dressé par le commissaire-priseur Emmanuel Farrando consécutif au décès de l’épouse de l’écrivain en 1995, n’avait pas été suivi d’une dispersion. Sa petite-fille avait alors décidé de conserver l’appartement de Montmartre (place Marcel-Aymé) et son contenu.
La bibliothèque qui sera dispersée le 29 septembre est essentiellement constituée de livres brochés écrits par des auteurs français du XXe siècle ; la plupart sont dédicacés à Marcel Aymé, à l’exemple de Zazie dans le métro, enrichi d’un envoi autographe signé Raymond Queneau, estimé 150 euros ; du Hussard bleu, de Roger Nimier, dans une édition originale éditée à 50 exemplaires sur vélin chamois avec envoi de l’auteur, estimée 500 euros ; ou encore du Voyage au bout de la nuit, de Céline, exemplaire courant mais illustré de dessins rehaussés en gris par Gen Paul – qui signe aussi un envoi en frontispice –, estimé 200 euros.
La vedette demeure l’œuvre en édition originale de Marcel Aymé, même si le livre le plus cher revient à l’ouvrage de Jean Vertex, Le Village inspiré, illustré au pochoir par Maurice Utrillo et estimé 9 000 à 12 000 euros. Romans, nouvelles, contes et pièces de théâtre signés Marcel Aymé sont accessibles à partir de 50 euros. Notons les récits du Passe-Muraille (1943), estimés 350 euros ; Uranus (1948), estimé 150 euros ; sans oublier son roman à succès, La Jument verte, proposé pour 100 euros dans une édition illustrée réunissant d’autres titres, et La Table aux crevés (1928) qui remporta le prix Renaudot en 1929, ouvrage estimé 200 euros.
Enfin, l’univers quotidien de l’écrivain sera aussi à l’ordre du jour puisque quelques souvenirs personnels rejoignent les livres telle une gouache de Jean Dufy représentant des voiliers, dédicacée à Marcel Aymé et estimée 4 000 à 6 000 euros. Dans la partie memorabilia de la vente, où les prix pourraient se déchaîner, figurent le bureau de Marcel Aymé, de style Louis XVI (estimé 600 euros) ainsi que son fauteuil, de style scandinave des années 1950 (estimé 120 euros). Enfin, un grand nombre de cadeaux de sa maison d’édition (la NRF), à l’instar de son nécessaire de bureau comprenant ciseaux, presse-papier, encrier et plumes, seront proposés aux enchères à partir de 100 euros.
Vente le 29 septembre à Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot, 75009 Paris, SVV Farrando-Lemoine, tél. 01 47 70 50 11 ; exposition : le 28 septembre 11h-18h, le 29 septembre 11h-12h.
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Cher Aymé
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°243 du 22 septembre 2006, avec le titre suivant : Cher Aymé