Le rendez-vous de la capitale belge accueille davantage d’exposants, dont beaucoup de jeunes galeries.
Dans le calendrier des foires européennes, Art Brussels arrive après Art Paris et Miart (Milan) qui se tiennent également en avril, et bien avant Art Basel (Bâle) mi-juin. Son ancienneté (elle a été créée en 1968), tout comme le dynamisme de la capitale belge, réputée pour son cosmopolitisme et pour son bassin de collectionneurs aux goûts bien plus avant-gardistes que ceux de leurs voisins français, assurent à la foire une forte attractivité. Pour sa quarantième édition, elle accueille vingt exposants de plus que l’année dernière (176 contre 155 en 2023) et peut se targuer de faire une belle place aux jeunes galeries. Celles-ci constituent en effet près d’un quart de ses effectifs. Il faut dire qu’Art Brussels a assis sa réputation notamment sur la notion de découverte et de redécouverte. Découverte grâce à un grand nombre de solo, comme celui du peintre Constantin Nitsche chez Xavier Hufkens (Bruxelles), dont certains se tiennent dans la section Discovery, essentiellement dédiée aux artistes encore mal identifiés sur le continent européen. Dans Rediscovery, on trouvera en revanche des artistes du XXe siècle dont l’œuvre, passée en dessous des radars du marché ou des institutions, mérite une deuxième chance, tel que Lewis Stein (1945-2022), un conceptuel américain représenté par Vin Vin (Vienne, Naples). Les artistes bien établis ou en milieu de carrière sont à voir dans la section Prime : avec 119 marchands, c’est la section principale, composée quasiment pour moitié de galeries belges, comme Baronian (Bruxelles, Knokke), Xavier Hufkens (Bruxelles), Rodolphe Janssen (Bruxelles), Sorry We’re Closed (Bruxelles) ou Axel Vervoordt (Hong Kong, Wijnegem).
Les galeries françaises forment le deuxième contingent le plus important, certaines (Christophe Gaillard, Laurentin, Nathalie Obadia, Michel Rein, Templon…) disposant d’antennes à Bruxelles. La présence de galeries internationales telles que Clearing (Beverly Hills, Bruxelles, New York), Gladstone (Los Angeles, New York, Séoul, Bruxelles), Mendes Wood (São Paulo, Bruxelles, New York, Paris) ou Nino Mier (Bruxelles, Los Angeles, New York, Marfa) confirme que la foire est un rendez-vous important pour les amateurs d’art contemporain en Europe et au-delà. À côté de ces enseignes de premier plan, Art Brussels continue à sélectionner, dans sa section Invited, des galeries émergentes comme la toute jeune Spiaggia Libera (Paris), qui y font leurs premiers pas. Ce mélange est, on le sait, l’un des secrets d’une foire attrayante.
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Art Brussels, esprit de découverte
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : Art Brussels, esprit de découverte