L’Unesco s’inquiète pour le patrimoine de la ville d’Alep

Le 23 mars dernier, le Mouvement du changement national syrien appelait l'Unesco à « agir immédiatement pour protéger les sites historiques de la Syrie attaqués par les forces du régime ». Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, avait alors réagi en invitant la communauté à « empêcher la mise en place de tout trafic illicite qui pourrait priver le peuple de Syrie de son précieux patrimoine culturel ». Elle demande à présent à « toutes les parties impliquées dans le conflit […] d’assurer la protection de l'héritage culturel exceptionnel d'Alep ».

L'ancienne ville d'Alep fait partie des sites syriens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Préoccupée par le sort incertain du patrimoine, Irina Bokova a également rappelé que la cité occupe « historiquement une position stratégique sur les routes commerciales entre Occident et Orient », et qu’elle a conservé « un héritage monumental exceptionnel reflétant la diversité des cultures des peuples qui s'y sont installées depuis plus d'un millénaire ».

L’Unesco serait « particulièrement inquiète par les informations sur les combats intenses », la ville se préparant à une contre-offensive d'envergure de l'armée syrienne d’après l’AFP. Le 16 juillet dernier, Irina Bokova condamnait également le meurtre de sept journalistes citoyens syriens, et soulignait « la nécessité pour les autorités d'enquêter sur ces cas et de prendre des mesures afin d'assurer la sécurité de tous les journalistes en Syrie ».