PARIS [25.02.10] – Après un débat très animé, le Sénat a adopté lundi 22 février 2010, le projet de loi réformant la diplomatie culturelle de la France proposé par le ministre des Affaires étrangères.
Le texte créé un « Institut français » pour faire du réseau culturel français une entité plus claire. L’appellation « Institut Victor Hugo » - proposée à l’instar des Institut Goethe en Allemagne ou des Instituts Cervantes en Espagne – a été rejeté par les Sénateurs, ces derniers préférant la désignation plus neutre « Institut français ».
Cette réforme a pour principal objectif de rendre plus cohérente l’action culturelle française dans le monde tant sur le plan administratif, décisionnel ou encore budgétaire. Culturesfrance voit ses activités élargies à la promotion de la langue française et à la formation du personnel. Un « conseil d’orientation stratégique » sera mis en place afin de coordonner l’action du Ministère de la Culture et celles des autres ministères à celle des instituts.
Le rattachement des 154 services culturels d’ambassades a été retardé de trois ans en raison de l’opposition de certains ambassadeurs qui craignent – malgré les garanties du Quai d’Orsay - une perte d’effectif et de budget.
Le débat a aussi porté sur la « baisse constante » des crédits accordés à la promotion de la culture française à l’étranger. Il manque encore 50 millions d’euros pour mener à bien la réforme a précisé Bernard Kouchner.
Olivier Poivre-d’Arvor, patron de Culturesfrance, estime que cette réforme était nécessaire pour s’aligner avec les « nouveaux entrants » comme la Chine, le Japon, le Brésil ou encore Abu Dhabi et le Qatar qui investissent de plus en plus dans le domaine de la diplomatie culturelle.
Pour Bernard Kouchner – qui a vivement défendu son projet devant les Sénateurs – cette réforme est une « vraie rupture » et une réponse à la « demande des Français » a-t-il déclaré à l’AFP avant d’ajouter que « la vraie rupture c’est de mélanger notre politique diplomatique avec la politique culturelle pour qu’elles soient complètement intriquées ».
Le texte doit être voté à l’Assemblée Nationale au printemps 2010.
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Les sénateurs ne veulent pas « d’Instituts Victor Hugo »
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Abonnez-vous dès 1 €Bernard Kouchner (2007) - Photographe Benjamin Lemaire - Licence Creative Commons 3.0