Le CMN se dote d’un Conseil d’orientation scientifique et culturel

Sous l’impulsion de sa présidente, Isabelle Lemesle, le Centre des monuments nationaux (CMN) opère un virage scientifique. Après avoir intégré, au côté de l’Institut national d'histoire de l'art (INHA) et de l’Ecole des Chartres, le Pôle de Recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Sorbonne Université, l’institution se dote d’un Conseil d’orientation scientifique et culturel. Ce conseil se réunira 3 fois par an pour émettre des propositions sur la gestion et la valorisation des 100 monuments nationaux placés sous la responsabilité de l’opérateur culturel.

Le Conseil est composé de 9 personnalités du monde de la culture et des sciences. Parmi elles : Patricia Barbizet, « chairman » de Christie’s International, Yves Coppens, paléoanthropologue, Hugues Gall, directeur de la Fondation Claude Monet de Giverny, Neil Stratford, conservateur général émérite du British Museum, Germain Viatte, historien de l’art et co-fondateur du Musée du quai Branly ou encore Philippe Bélaval, directeur général des Patrimoines au ministère de la Culture et de la Communication.

Cette annonce intervient dans un contexte particulier. Depuis 2010, deux rapports, l’un émanant de la Cour des comptes, l’autre de la Mission d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée nationale ont noté un fonds de roulement surabondant lié à la réforme de la maîtrise d’ouvrage. Fin septembre 2011, 150 agents du Centre avaient manifesté devant le ministère de la Culture pour dénoncer le mode de gouvernance d’Isabelle Lemesle. Quelques jours auparavant l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) avait remis un rapport au ministre. Celui-ci a profité de la lettre de mission envoyée près de 6 mois après le renouvellement du mandat de la présidente pour saluer une augmentation de la fréquentation des monuments nationaux, mais aussi lui demander de mettre en place « dans les meilleurs délais un plan d’action pour améliorer le fonctionnement de l’établissement et son management ».