RIO DE JANEIRO (BRÉSIL) [04.09.12] – Après une 2e édition réussie, la foire de Rio, qui ouvre le 5 septembre, tente de gagner en qualité et en densité pour égaler sa rivale de São Paulo.
L’édition 2012 de la foire de Rio fut un moment clé du marché de l’art brésilien. Avec une croissance en hausse et une confiance internationale solide, le pays a vu émerger à côté de Sao Paulo une deuxième place significative. De grandes galeries sont venues à Rio pour une foire de bonne tenue. Les quelques erreurs d’organisation n’ont pas freiné le succès public ni la présence de quelques collectionneurs clés.
Entre temps, le contexte a légèrement évolué : si la croissance demeure, elle est moindre (autour de 2 % estimés en 2013, contre plus de 4 % prévus en 2012 par le FMI). Le pays a été secoué par des mouvements sociaux rarement connus depuis la fin de la dictature ; enfin, la foire de São Paulo a fait fort en avril dernier, proposant une neuvième édition de très grande qualité. Alors que Rio comme Sao Paulo se présentent comme « l’événement le plus important du secteur en Amérique Latine », c’est incontestablement São Paulo qui a marqué les derniers points dans ce jeu qui exacerbe la rivalité régionale.
Mais ArtRio semble se nourrir de son expérience autant que des réussites de SP-Arte. Brenda Valansi, commissaire générale, ne parle plus quantité mais qualité : de 120 galeries, hétérogènes en 2012, la foire passe à 99 cette année, mais sur un espace encore augmenté. La centaine de galeries est répartie en 4 sections : la section générale présente les 82 marchands principaux (Pace, Gagosian, Zwirner), dont seuls 30 % sont étrangers. La section émergente ne présente plus le second marché de Rio mais 17 jeunes galeries dont 10 internationales, parmi lesquelles Emmanuel Hervé, seule galerie parisienne représentée (en dehors de Marian Goodman). Deux autres sections présentent des solo shows et des œuvres monumentales, qui laissent la part belle aux galeries locales majeures (Fortes Villaça, Mendes Wood, Gentile Carioca) et aux internationales déjà nommées. Enfin, l’exposition événement « Lost and Found », vernie en mai dernier à New York et passée par Munich en juillet présente dans l’enceinte de la foire les clichés d’Andy Warhol par Steve Wood.
En parallèle, l’édition s’accompagne d’une exposition de sculptures monumentales dans les jardins du musée d’art moderne et d’un « parcours VIP » qui rappelle celui des grandes foires européennes (ateliers d’artistes, collections privées). Des prix - décernés par les partenaires - et des conférences quotidiennes achèvent de compléter le programme.
En 2013, l’absence de biennale à São Paulo rééquilibre le paysage brésilien et ouvre une fenêtre médiatique dont la foire de Rio devrait pleinement profiter. A un peu plus d’un mois de Frieze et de la FIAC – à laquelle participeront cette année plusieurs galeries brésiliennes, ArtRio sera pour les marchands le premier événement de la rentrée et le moyen de jauger l’état du marché américain.
Directrices générales : Brenda Valansi & Elisangela Valadares. 99 exposants. 74 000 visiteurs en 2012. Du 5 au 8 septembre 2013. 13h-21h. Plein tarif : 20 R$ (6 €). Adresse : Pier Maua, Avenida R Alves, 10, Rio de Janeiro. www.artrio.art.br
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La foire de Rio cherche la bonne formule
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €L'ancienne Fabrica Behring, au centre de Rio, abrite des ateliers d'artistes ouverts à l'occasion de la foire.