La collégiale de Mantes-la-Jolie pourrait être inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO

Mantes-la-Jolie est une ville historique. Attaques successives de l’armée de Guillaume le Conquérant au Moyen-âge, prise de la ville par les anglais pendant la guerre de Cent Ans et bombardements durant la Seconde Guerre mondiale, la cité a mainte fois été détruite ou largement endommagée. Pourtant, elle présente un attrait architectural indéniable. Musée de l’Hôtel-Dieu, Pavillon Duhamel (qui accueille entre autre des expositions temporaires), église Sainte-Anne de Gassicourt, vestiges des fortifications du Moyen-Âge, nombre de ces bâtiments sont classés monument historique. L’attrait principal reste sans doute la collégiale Notre-Dame, la « petite sœur » de Notre-Dame de Paris, que le maire de la ville souhaite faire inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie (monument historique depuis 1840) est une église gothique dont la construction s’est déroulée entre le XIIe et le XIIIe siècle. Réalisée en plusieurs étapes, l’architecture de l’église puise dans plusieurs des grandes cathédrales françaises. Son plan sans transept, ses chapelles rayonnantes et ses deux tours frontales en font la petite sœur de Notre-Dame de Paris (réalisée à la même période), alors que sa façade est directement inspirée de la cathédrale de Laon. Son portail des échevins, ressemble quant à lui au portail de la cathédrale de Rouen.

Endommagée pendant la Révolution française et la Seconde Guerre mondiale, l’église a bénéficié de plusieurs restaurations, dont celle de l’élève de Viollet-le-Duc au XIXe siècle, le remplacement de la toiture et de la rosace de 2001 à 2003 et de la façade nord en cours cette année. Malgré tout, sa conservation relève presque du miracle quand on regarde du côté de l’église de Saint-Maclou, voisine de la collégiale, dont il ne reste aujourd’hui que la tour en pierre calcaire dominant la place du Marché au Blé.