Les pubs de Londres au patrimoine de l’UNESCO ?

350 pages d’études approfondies sur les pubs londoniens. Leur but : faire entrer ces « institutions » légendaires dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.

Taverne, bistrot, auberge, QG, autant de synonymes pour décrire les lieux de rendez-vous préférés des londoniens : les pubs. Pourtant, les « Public Houses » de la ville sont sans cesse menacés de démolition ou de rachat, et sont alors aussitôt remplacés par des bars au caractère insipide, ou des chaînes de restauration rapide...

Un groupe d’étudiants des départements d’architecture, de design et de paysagisme de la Kingston University ont réuni leur compétence pour rédiger une étude approfondie de ces véritables « institutions ». À l’initiative du projet, Daniel Rosbottom (directeur du département d’architecture), qui, dans le cadre d’un projet annuel d’une semaine de l’université, a fait travailler les étudiants sur le thème du patrimoine mondial. Mais cette année, l’enjeu est bien plus important : faire entrer les « Public Houses » à l’UNESCO.

Durant cette semaine intensive de travail en équipe, d’échange et de réunions/conférences sur le patrimoine, les étudiants, divisés par groupes, ont réalisé des vidéos pour chacun des 87 pubs à l’étude et un rapport a été envoyé au ministère de la Culture. Une entreprise pour le moins sérieuse.

Après tout, les critères de sélection de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ne sont-ils pas : « représenter un chef-d'œuvre du génie créateur humain », « témoigner d'un échange d'influences considérable » ou encore « apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle » ? remarque James Pallister du Architecture Journal. Lui-même avoue avoir déjà retrouvé ces qualités au sein de beaucoup de pubs. Et d’ajouter avec humour: « Surtout à l’heure de la fermeture ».