Vous tenez entre les mains un mensuel inédit dans le panorama de la presse consacrée aux arts plastiques et à leur marché. Les grandes expositions, la vie des musées, l’activité des galeries, les ventes aux enchères sont traitées par des revues qui accordent une place dominante à l’iconographie. Les hebdomadaires et les chaînes de télévision apportent, eux aussi, leurs lots d’images.
Le Journal des Arts prend un parti différent. Composé et fabriqué comme un quotidien, il offre peu à contempler mais beaucoup à lire. Il manquait un mensuel donnant l’information la plus complète et la plus immédiate possible sur tous les aspects du monde de l’art. Il manquait également un journal "couvrant" systématiquement l’actualité hors de nos frontières. Le JdA collabore étroitement avec Il Giornale dell’Arte et son édition anglo-américaine, The Art Newspaper, tous deux devenus des références. Cette collaboration crée une synergie rédactionnelle unique dans la presse culturelle francophone.
Ainsi, si nous dévoilons le projet de loi sur les musées que prépare Jacques Toubon, nous demandons à nos correspondants à l’étranger de faire le point sur ce sujet dans leurs pays. Si, à Paris, la Fondation Cartier s’installe dans un bâtiment signé Jean Nouvel, nous informons aussi du changement de cap de la Fondation Lannan à Los Angeles. Les "Chefs-d’œuvre de la Fondation Barnes" ont quitté le Musée d’Orsay : nous rendons compte du jugement de l’État de Pennsylvanie autorisant la Fondation à poursuivre son périple. Car le JdA ne s’arrête pas aux événements : il informe en amont et en aval.
L’art est indissociable de son marché. Le JdA lui consacre un tiers de ses pages en ouvrant ses colonnes aux galeries, aux ventes publiques, aux salons. Mais dans ce domaine également, nous voulons aller plus loin en donnant une information exhaustive. Les ministres des Finances des Douze viennent de conclure un accord sur l’épineux dossier de la TVA. Le JdA a organisé un débat réunissant le Commissaire européen chargé de ce dossier, Madame Christiane Scrivener, et les professionnels concernés. Il dresse un bilan d’une année d’application des nouvelles règles de circulation des œuvres d’art. Chaque fois, nous voulons apporter une documentation précise et rigoureuse. Nous veillons à confronter tous les points de vue, à respecter un strict équilibre entre tous les acteurs du marché. Le JdA ne sera pas l’organe d’une profession contre une autre, d’un mouvement d’artistes plutôt qu’un autre. Il sera un forum du monde de l’art.
Cependant, ses articles ne seront ni incolores ni insipides. Tout comme l’éloge, la critique sera présente, toujours argumentée, sans esprit partisan ni règlements de compte. Le JdA prendra sa place dans le débat. On se plaint d’un consensus intellectuel ? Nous ouvrons deux pages "Partis pris". Elles sont les vôtres, à vous d’écrire pour faire avancer vos idées. L’ambition du Journal des Arts est de porter un autre regard sur le monde de l’art : un regard indépendant et lucide.
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Edito
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°1 du 1 mars 1994, avec le titre suivant : Edito