Près de cent sculptures des années 1880 à nos jours, de Bourdelle, Claudel, Rodin, Niki de Saint-Phalle, Chana Orloff, Jacques Lipchitz, pouvant atteindre un total de 10 à 12 millions de francs, seront mises en vente par Me Briest le 18 septembre, pendant la Fiac, à l’Orangerie de Bagatelle. Y figurera le sixième tirage d’un bronze de Rodin d’un des Bourgeois de Calais.
PARIS. Andrieu d’Andres est un des six Bourgeois de Calais livrés au roi d’Angleterre Édouard III pendant la guerre de Cent ans, prêts à être exécutés en échange de la sauvegarde du reste de la population de la ville. Ce bronze de grande taille (200 x 84 x 112 cm), sixième tirage d’une fonte de Coubertin, a été présenté pour la première fois au public par Rodin en 1889 (1,8-2,2 millions de francs). La toilette de Vénus, également de Rodin, provient de la collection d’Angelo Mariani, un pharmacien chimiste corse. Elle n’a jamais quitté la famille depuis sa création (800 000-1 million de francs). Autre pièce majeure de la vacation, la Valse de Camille Claudel, un bronze à patine brune fondu par Rocher, numéroté 2/8, est une de ses œuvres les plus autobiographiques, les plus personnelles et les plus audacieuses. Cette sculpture de petite taille (40 x 35 x 17 cm) symbole de mélodie et d’enivrement, illustre le génie de l’artiste (700-900 000 francs). “C’est la première grande vente de sculptures en France, explique Francis Briest, celles-ci étant habituellement incluses dans les ventes de tableaux ou des ventes de moindre importance. La sculpture prend peu à peu une place entière : en témoigne la création d’un département qui lui est consacré à la foire de Bâle depuis deux ans, ainsi qu’à la Fiac cette année.” Également au programme, la Grande baigneuse accroupie au rocher, un bronze d’Antoine Bourdelle, huitième édition d’une série de huit exemplaires (900-1,2 million de francs), le Prophète de Niki de Saint-Phalle, grande sculpture de 2 mètres de haut en placage de verre (400-600 000 francs), une sculpture vidéo de Nam June Paik (100-150 000 francs) et des pièces cubistes de Joseph Csaky. À noter encore une dizaine d’œuvres de Jean Tinguely – aquarelles, gouaches et huiles, pour la plupart – parmi lesquelles figure aussi un assemblage de pièces en métal actionnées par un moteur électrique (150-200 000 francs).
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Des bronzes à Bagatelle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°88 du 10 septembre 1999, avec le titre suivant : Des bronzes à Bagatelle