Au coin des avenues Kallirrois et Frantzi, le nouveau Musée national d’art contemporain (EMTS) d’Athènes a inauguré ses activités dans un espace temporaire de 1 400 m2, au rez-de-chaussée d’un immeuble industriel, qui sera entièrement remodelé pour les Jeux olympiques de 2004. Pour l’heure, nouveaux médias et artistes grecs y sont rois.
Athènes - Anna Kafetsi, la directrice du nouveau lieu, a misé sur les nouvelles technologies pour ouvrir sa programmation. Intitulée “Synopsis1-Comunications”, la première exposition inaugure en effet un cycle qui se propose d’enquêter sur les différentes expérimentations réalisées dans le champ de l’art contemporain. “‘Synopsis’”, explore les multiples aspects de la communication dans l’art actuel et réunit huit œuvres de caractère technologique, installations interactives et environnements multimédia d’artistes grecs de la dernière génération qui ont une trajectoire internationale reconnue”, explique Anna Kafetsi qui a dirigé durant de nombreuses années la Galerie nationale d’Athènes. En effet Jenny Marketou, Miltos Manetas, Dimitris Kozaris, Nikos Navridis, Danae Stratou, Sophia Kosmaoglou, et Aimilia Papafilippou, ici présents, ont tous développé leur carrière à l’étranger. À l’exception des deux dernières, et de leurs pièces respectivement intitulées Skinner Box et FIXed in Flux, ils présentent tous une version repensée pour l’espace du musée d’une de leurs œuvres les plus significatives. À commencer par Nikos Navridis qui a redéployé l’installation vidéo Looking for a place réalisée pour la dernière Biennale de Sante Fe, ou Danae Stratou qui expose une nouvelle version de Perspective of Water, présentée à la Biennale de Venise l’année passée. Enfin, une nouvelle mouture de Smell Bytes de Jenny Marketou ouvre l’exposition.
En permanence sur Internet, l’œuvre se matérialise en des installations interactives différentes depuis la dernière Biennale de Sao Paulo. Smell Bytes est le laboratoire de Chris.053, un chasseur d’odeurs, un renifleur en série inspiré par le personnage fétichiste du Parfum de Patrick Süskind. “Dans Smell Bytes, déclare l’artiste, les odeurs se convertissent en une métaphore des méthodes de classification par race, sexe, classe sociale, situation économique, etc. De cette manière, je veux manifester ma position critique sur ces différents types de classifications qui ne donnent pas lieu à des épisodes de racisme et de discrimination.”
- Musée national d’art contemporain, Angle des avenues Kallirrois et Frantzi, Athènes, tél. 3301 92 42 112, tlj sauf lundi, 9h-19h.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Athènes mise sur les nouvelles technologies
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°115 du 17 novembre 2000, avec le titre suivant : Athènes mise sur les nouvelles technologies