NEW YORK - Photo London a devancé Paris Photo Los Angeles dans l’annonce des soixante-dix galeries sélectionnées pour sa première édition, qui aura lieu du 21 au 24 mai à Londres, soit trois semaines après la foire organisée par Reed Expositions France dans les studios de la Paramount.
« Photo London n’est pas un concurrent pour Paris Photo LA », assure Michael Benson, fondateur et codirecteur de Photo London avec Fariba Farshad. C’est pourtant la ville de New York, et non pas de Londres, qui a été choisie pour communiquer la liste des enseignes retenues sur les 250 candidatures reçues. Un choix qui répond, selon Michael Benson, à la volonté « d’insister sur la nature internationale de la foire, [de] remercier en particulier les galeries américaines et [d’]encourager les collectionneurs américains à venir à Londres ».
Le comportement de ces chers collectionneurs américains, qui demeurent avec les musées américains les grands acheteurs de photo, est de fait la grande inconnue. Cette année, avec la relance de Photo London, ce ne sont pas moins de quatre foires de photographie qui auront lieu de mi-avril à la fin juin, de l’Aipad Photography Show (du 16 au 19 avril) à New York à Photo Basel à Bâle (18 au 21 juin).
Il s’agit donc d’une campagne de séduction menée outre-Atlantique pour les organisateurs de Photo London et du Prix Pictet – un prix qui imprègne cette édition tant du point de vue de la composition du jury (où aucun galeriste ne figure) que du choix de certaines galeries. Il ne s’en trouve en effet pas un parmi les membres du jury composé de William Ewing, François Hébel, Wendy Watriss, Tobia Bezzola, Maryam Eisler, Sofia Vollmer de Maduro, Sébastien Montabonel, sans compter les galeries Vanessa Quang (Paris) et G/P Gallery (Tokyo) de la section « Découverte » par exemple, qui n’entretienne des liens directs ou indirects avec les organisateurs de ce prix créé par la banque suisse Pictet & Cie.
L’importante représentation des galeries britanniques (30, soit près de 43 %) est l’autre caractéristique du salon par rapport aux foires photo de ce premier semestre, quasiment équivalentes en nombre d’exposants (89 pour l’Aipad, 81 pour Paris Photo LA), soit près de deux fois moins que Paris Photo, le tarif de location du mètre carré étant également similaire : de 275 livres sterling (365 euros) à 450 (598 euros) pour Somerset House.
Belle énergie
La présence de Camera Work (Berlin), Christophe Guye (Zurich), Edwynn Houk (New York), Thomas Zander (Cologne), Fifty One (Anvers), Howard Greenberg (New York), Rose Gallery (Los Angeles), Steven Kasher (New York), Taka Ishii (Tokyo) ou Yossi Milo (New York) montre bien l’intérêt porté à ce salon par ces acteurs importants du marché – que l’on retrouve aussi à Paris Photo, voire à Paris Photo Los Angeles (édition 2014) pour les galeries Flowers (Londres), Howard Greenberg, Peter Fetterman (Los Angeles) ou Rose. La participation des galeries parisiennes Esther Woerdehoff, Les Filles du Calvaire, Les Douches, Lumière des Roses, Polaris, Gilles Peyroulet & Cie, In Camera, School Gallery et de la Galerie Particulière est tout aussi signicative.
Reste aux nouveaux organisateurs de Photo London à effacer les deux échecs précédents du salon. « Le temps de la photographie est arrivé à Londres, estime Michael Benson. Les plus grands musées et galeries ont pris la photographie au sérieux, les maisons de vente aux enchères vendent bien et il y a une énorme énergie qui émane des jeunes photographes, curateurs, critiques et collectionneurs. »
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Photo London dévoile sa liste à New York
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°429 du 13 février 2015, avec le titre suivant : Photo London dévoile sa liste à New York