Justice

L’État condamné à indemniser Yves Marek

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 6 mai 2014 - 242 mots

PARIS - Le tribunal administratif de Paris a condamné le 3 avril 2014 le ministère des Affaires étrangères à verser 90 000 euros à Yves Marek en dédommagement d’une absence d’affectation de poste diplomatique depuis cinq ans.

Cet énarque âgé de 51 ans est surtout connu dans le monde culturel pour avoir lancé un programme d’expositions au Musée du Luxembourg, en tant que conseiller de Christian Poncelet de 1997 à 2008. Il avait dû quitter le Sénat après les turbulences concernant la gestion du musée par SVOArt. Mais depuis son départ, le Quai d’Orsay, son corps d’origine, ne lui a pas confié de poste.

Saisi par Yves Marek en mai 2012, le tribunal administratif se devait de dérouler l’écheveau des responsabilités. Car entre les postes qui lui ont été proposés et que l’intéressé a refusés et ceux qu’il a acceptés (ambassadeur à Monaco par exemple) et qui lui ont finalement été retirés, l’affaire n’est pas simple. Le tribunal a finalement considéré que l’État était responsable à 50 % ! Il a également relevé l’existence d’une discrimination à son égard, concernant le retard anormal dans sa promotion au grade de conseiller hors classe.

Yves Marek avait astucieusement mis en avant ses nombreux passages dans les cabinets ministériels de droite, de Jacques Toubon ou François Baroin de 1987 à 1997, pour expliquer cette discrimination qui traverse en réalité le clivage gauche-droite, puisqu’Alain Juppé a été son patron avant que ce ne soit Laurent Fabius.

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Cour intérieure de l'hôtel du ministre des Affaires étrangères au quai d'Orsay, Paris - © Photo Faxa - 2009 - Licence CC BY-SA 3.0

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°413 du 9 mai 2014, avec le titre suivant : L’État condamné à indemniser Yves Marek

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