« La dimension du tirage est un élément essentiel à la vie et à l’esthétique d’une image. Espace privilégié des métamorphoses, entre format de la prise de vue, format du cadrage et format du tirage, les photographies mettent ainsi en jeu toute leur plasticité », rappelle Françoise Paviot dans son texte de présentation à l’exposition « Small is beautiful », aux allures d’éloge mais surtout de manifeste face au désintérêt du petit format occulté sur le marché par le grand format.
Du moins pour tout ce qui est création contemporaine car vintages du XIXe siècle et moitié du XXe siècle, de dimension généralement réduite, continuent de capter une clientèle de collectionneurs ou d’amateurs. « Les tirages formats cartes postales d’André Kertész sont devenus malgré leur taille modeste les plus cotés en terme de marché », rappelle Françoise Paviot. À près de 200 000 euros fut ainsi cédé L’atelier de Mondrian par André Kertész. Pour le contemporain, les prix du petit format (considéré comme tel en dessous du 18 x 24 cm) oscillent de 650 euros pour une miniature de Masao Yamamoto (Galerie Camera Obscura), 2 500 euros pour un polaroïd d’Anna et Bernhard Blume (Galerie Françoise Paviot) à plus de 20 000 euros. À 23 000 euros sera ainsi vendu le petit format 9 x 12 cm d’Harry Callahan présenté par la galerie Camera Obscura à Paris Photo, le prix d’un petit format de Sarah Moon chez le même galeriste s’établissant entre 2000 et 8000 euros.
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Éloge du petit format
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°378 du 2 novembre 2012, avec le titre suivant : Éloge du petit format