La Guyane est restée une colonie jusqu’en 1946, du moins son littoral. L’intérieur, territoire de la forêt amazonienne et des Amérindiens, n’a été intégré au département que vingt-trois ans plus tard.
Ont commencé alors la francisation de ses habitants et une nouvelle exploitation aurifère de cette réserve d’or, la plus grande du monde, où le quotidien dissonent avec les lois et droit français. Depuis son premier reportage sur les Wayanas en 2001, Christophe Gin travaille sur ce territoire enclavé où « l’or est l’argent du pauvre » et où les fleuves ne sont des frontières que pour ceux qui les ont érigées. En réponse au thème de la sixième édition du prix Carmignac du photojournalisme, les zones de non-droit en France, son projet lauréat, sont une immersion dans cet univers aux horizons clos chargés d’humidité et de situations absurdes. Les tirages noir et blanc traités comme du dessin ou de la gravure renforcent l’atmosphère de huis clos, donnent du volume aux déplacements en pirogue, aux portraits, à la forêt amazonienne et aux sites d’orpaillage tout en les suspendant à un hors-temps que restitue parfaitement l’ouvrage édité chez Kehrer. Les textes explicatifs de chaque photographie donnent aussi la mesure du souci de précision de leur auteur.
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Zone de non-droit en Guyane
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : Zone de non-droit en Guyane