Concordance aléatoire et percutante des calendriers : alors que la Fondation HCB révèle les deux approches du Mexique qu’eurent successivement entre 1932 et 1935 Paul Strand et Henri Cartier-Bresson, le CPIF expose La Dérivée mexicaine d’Yves Trémorin, interprétation et superposition poétiques des mythes et symboles anciens de ce pays découvert en 2009, à la faveur d’une résidence.
Bestiaire mythologique (crapaud, coq, iguane, patte de poulet, chien sans poils), objets symboliques (masques de lutte, poupée, épis de maïs, cactus, fleur) ou portraits d’hommes et de femmes empruntant leur pose à la symbolique de la statuaire colombienne, du panthéon aztèque ou de la tradition populaire : le lexique choisi est précis et le protocole de la prise de vue paramétré, comme d’habitude.
Chapitrées dans le livre édité aux éditions Loco, les images ainsi constituées, tour à tour troublantes et pénétrantes, composent un jeu à partir duquel Yves Trémorin crée des associations qui varient d’une exposition à une autre, composant ainsi des analogies différentes. Les tirages sublimes renforcent la présence, la sensualité crue, lumineuse ou encore l’inquiétante figure des sujets convoqués dans cette dérivée primitive qui joue de la variable temps tout en explorant et interrogeant le médium, comme en témoigne encore jusqu’au 3 mars l’exposition à la Galerie Michèle Chomette consacrée à une autre série récente d’Yves Trémorin, celle-ci relative à l’imagerie scientifique.
« Yves Trémorin. La dérivée mexicaine », Centre photographique
d’Île-de-France, 107, avenue de la République, Pontault-Combault (77), www.cpif.net
« Soleils noirs – Électronogrammes 2009-2011 », Galerie Chomette, 24, rue Beaubourg, Paris-3e, tél. 01 42 78 05 62
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Yves Trémorin l’aura d’une dérivée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : Yves Trémorin l’aura d’une dérivée