Trente-huit. Tel est le nombre des années écoulées depuis la naissance de Lehmbruck à Meiderich en 1881 jusqu’à son suicide berlinois en 1919.
Trente-huit années fulgurantes qui le virent livrer un œuvre sculpté d’autant plus exceptionnel que la France, après l’avoir plébiscité dès 1907, ne lui réserva que mépris et silence.
Classique et moderne à la fois
Débarqué à Paris dès 1910, Lehmbruck fréquente Archipenko, Brancusi, Modigliani ou Picasso, dont il est l’exact contemporain. Réinvestissant le classicisme comme l’esthétique rodinienne (Femme agenouillée, 1911), il élabore une syntaxe articulée autour de la figure humaine. Ces figures synthétiques et désarticulées (Pygmalion, 1912-1913) dénotent la propension expressionniste de Lehmbruck, désenchanté par une modernité à laquelle il ne saurait souscrire aveuglément. En témoigne l’Homme tombé (1915-1916), tragique et splendide, résolument classique et éminemment « moderne », selon l’acception baudelairienne et ambivalente du terme.
Ne pas « oublier » Lehmbruck, donc.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Wilhelm Lehmbruck, ne plus l’oublier…
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°611 du 1 mars 2009, avec le titre suivant : Wilhelm Lehmbruck, ne plus l’oublier…