Warhol designer, publicitaire, sérigraphiste, peintre de stars, photographe ou cinéaste… autant de qualificatifs pour désigner cette grande figure du Pop Art américain. Tous les aspects de son art sont bien connus aujourd’hui. Aussi, en montrant les dessins de l’artiste (230 numéros en tout), le Kunstmuseum de Bâle propose d’aborder une facette moins médiatisée de l’œuvre de Warhol, mais tout aussi importante, à en juger par leur qualité et leur influence sur ses peintures et sérigraphies. Dans les années 50, il débute avec des dessins publicitaires très spontanés, au trait rapide et puissant. Il repasse parfois leurs contours à l’encre, et tamponne sa feuille sur un papier buvard ; il y colle également des feuilles d’or ou les colorie à l’aquarelle. Warhol réalise ainsi de remarquables dessins au trait, de chaussures, animaux ou humains, en leur confèrant un caractère extrêmement vigoureux. Les dessins des années 1960 à 1963, par leurs sujets (billets de banque, boîtes de soupe Campbell’s, portraits de stars), retracent la pleine période du Pop Art ; c’est toujours un dessin au trait, mais les contrastes apparaissent plus nettement par l’utilisation des hachures. De 1972 à sa disparition en 1987, il adopte un dessin très simplifié et linéaire en étroite relation avec ses sérigraphies comme la fameuse Tête de Mao réalisée à la mine de plomb.
Bâle, Kunstmuseum Bâle, jusqu’au 19 juillet.
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Warhol à la mine de plomb
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Warhol à la mine de plomb