Les Demoiselles d’Avignon, Carré noir sur fond noir…sont quelques œuvres radicales qui ont bouleversé l’art en devenant des icônes de la modernité.
Emblématique de l’utopie d’un art nouveau mis au service d’une société transformée par la révolution d’Octobre, le Monument à la Troisième République de Vladimir Tatline (1885-1953) figure parmi ces légendes du XXe siècle. La mythique tour inclinée de 400 mètres n’a pourtant jamais vu le jour, mais son importance nous est parvenue à travers ses dessins et maquettes, et par l’influence considérable qu’elle a exercée sur de nombreux artistes.
Ces précieux documents d’archives sont actuellement présentés au sein d’une exposition dédiée à son concepteur, au Musée Tinguely de Bâle. Première grande rétrospective de l’artiste depuis plus de vingt ans, cette exposition passionnante retrace l’histoire de ce projet utopique et lève également le voile sur des aspects moins connus de son travail, une production très diversifiée dont toutes les déclinaisons ne servaient qu’un seul objectif : introduire l’avant-garde dans le quotidien du camarade bolchévique.
Parallèlement à la présentation de sa contribution aux arts appliqués, une place de choix est évidemment réservée aux œuvres phares de Tatline : les contre-reliefs. Ces assemblages d’éléments non artistiques, où le dynamisme le dispute à l’audace des matériaux, constituent son apport fondamental à l’histoire de l’art et préfigurent l’émergence de l’installation, un art dont un des premiers hérauts n’est autre que l’hôte des lieux : Jean Tinguely.
Musée Tinguely, Paul Sacher-Anlage 1, Bâle (Suisse), www.tinguely.ch
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Vladimir Tatline - L’utopie en relief
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Vladimir Tatline - L’utopie en relief