En réunissant près de quatre cents œuvres pour une \"Chambre des merveilles\", le Kunsthaus présente plusieurs aspects de la créativité autrichienne, où les figures reconnues de Klimt, Kokoschka et Schiele sont le point de départ vers d’autres expressions.
ZURICH (de notre correspondante) - Reprenant en grande partie l’exposition qui s’est tenue au Musée des arts appliqués de Vienne cet automne, le Kunsthaus montre un panorama de l’art autrichien de ce siècle. Évitant le développement chronologique, la présentation s’organise autour de plusieurs thèmes : le langage corporel, la tradition narrative, l’expérimentation de nouveaux supports, notamment en matière de cinéma ou de musique. Ceux-ci sont traités plus particulièrement à travers les œuvres d’artistes dans la sphère du groupe des Actionnistes viennois, actifs dans les années soixante.
Klimt, Schiele, Kokoschka, les architectes Joseph Hoffmann et Otto Wagner sont présents en tant que références qui ont permis à de jeunes artistes de créer au sein d’une culture spécifiquement autrichienne et d’apporter une réponse originale dans le contexte du développement des happenings en Europe. Ce phénomène est significatif dans les œuvres corporelles de Arnulf Rainer, Günter Brus, Hermann Nitsch ou Otto Mühl, mais également dans les réflexions de Peter Weibel sur l’après-cinéma, qui associent notamment l’image électronique à la sculpture ou à l’installation. Les domaines de la photographie et du cinéma d’essai sont évoqués par exemple avec Valie Export, le travail sonore avec Pater Singer, l’architecture avec Frederick Kiesler, etc. Un nombre considérable d’œuvres pour une exposition qui pourrait manquer d’articulation.
WUNDERKAMMER ÖSTERREICH, du 6 décembre au 23 février, Kunsthaus de Zürich, Heimplatz 1, tél. 1-251 67 65, mardi-jeudi 10h-21h, vendredi-dimanche 10h-17h.
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Vienne après 1900
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : Vienne après 1900