Quel est le rapport entre une tablette cunéiforme, un manuscrit d’Isaac Newton, un codex précolombien et un cahier d’aquarelles de Claude Rutault ? Leur statut « in-imprimé » et leur caractère inédit, répondrait Thierry Davila, conservateur en charge des publications du MAMCO à Genève et commissaire invité de l’exposition.
La réunion d’objets littéraires aussi variés, tant dans la forme que dans le contenu, est guidée par des parentés graphiques. Il s’agit d’adopter une démarche plastique, permise par l’ouverture des champs chronologique et spatial, pour tisser des correspondances visuelles entre ces carnets marqués par la main d’artistes, d’écrivains ou de philosophes. Si les objets présentés sont « in-imprimés », leur aboutissement permet néanmoins de les considérer comme de véritables ouvrages, dont ils sont le seul exemplaire. Unique en son genre, cette exposition réalisée en collaboration avec le MAMCO est une célébration du papier et de l’inédit à l’ère du tout numérique et de la consommation de masse.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Uniques, cahiers, écrits, dessinés, inimprimés