Du 20 mars au 15 mai la galerie Hopkins-Thomas, au 2, rue de Miromesnil, exposera 55 œuvres du peintre, dessinateur et satiriste Jean-Louis Forain (1852–1931). Elle avait vendu cette même collection, voici trois ans, pour un peu plus de 2 millions de dollars, à la Dixon Gallery de Memphis, Tennessee, aux États-Unis (lire le JdA n° 1, mars 1994).
PARIS - Comprenant des aquarelles, dessins et huiles – des sujets mondains pour la plupart –, la collection Forain a été constituée par la galerie Hopkins-Thomas à partir de 1986, principalement auprès de collectionneurs privés. Les prix à cette époque commençant à flamber, Waring Hopkins et Alain Thomas ont décidé de rechercher des œuvres de qualité par un artiste peu connu et tenu par l’histoire de l’art pour un "petit maître", en se concentrant sur la période 1876-1900.
Ami de Degas, admiré par Toulouse-Lautrec et Van Gogh, Forain a exposé plusieurs fois avec les impressionnistes. Or, il est principalement connu pour les dessins satiriques qu’il donnait au Figaro et au Courrier français, ainsi que pour les sujets religieux qu’il a peints au début du XXe siècle, après avoir rejeté les techniques impressionnistes. Les œuvres exposées à la galerie Hopkins-Thomas, déjà présentées au Van Gogh Museum d’Amsterdam, à la Burrell Collection de Glasgow et à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, sont des travaux de jeunesse de l’artiste.
John Buchanan, le directeur de la Dixon Gallery – consacrée à l’art français du XIXe siècle – disposait d’un budget d’acquisition de 2 à 2,5 millions de dollars, mais hésitait à acheter une œuvre mineure d’un des grands noms de l’Impressionnisme. La collection Forain occupera à partir de cette année quatre salles de son musée de Memphis.
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Une fête pour Forain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°22 du 1 février 1996, avec le titre suivant : Une fête pour Forain