« Voir un mot, entendre une image, détruire le silence » était l’une des maximes de Gil Joseph Wolman. En 1950, ce poète rejoint les rangs du lettrisme autour de Isidore Isou, mais son art excède bientôt les frontières du mouvement et lorsqu’il s’en sépare en 1952, il fonde l’Internationale lettriste à Bruxelles avec Guy Debord. Auteur de la mégapneumie (poésie physique), l’anticoncept, le détournement, l’hypothétisme, la séparation, le déchet œuvre, l’art scotch, la peinture lue, il est l’un des artistes majeurs des avant-gardes nées après la Grande Guerre. Amateur de matériau pauvre, banal, partisan d’une démocratisation de l’art (« Je pense que tout le monde pourrait être artiste (...) Dès l’instant où l’on crée, on a des joies absolument interdites à l’ouvrier, qui dans sa situation peut difficilement imaginer qu’il y a autre chose »), il laisse une œuvre féconde que le Frac Bourgogne se propose de nous faire découvrir en deux volets bien distincts. Le premier retrace les années 50-70, le second s’attache aux années 80-90. Une recherche sur la dimension visuelle des mots qui annonce un artiste contemporain tel que Gary Hill par exemple.
- DIJON, Frac Bourgogne, 49, rue de Longvic, tél. 03 80 67 18 18, 23 juin-15 septembre et BLOIS, Musée de l’Objet, 6, rue Franciade, 28 juin-21 septembre, cat. 320 p.
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Une appréhension orale de la peinture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Une appréhension orale de la peinture