Roland Paiva est photographe depuis l’âge de 17 ans. Argentin d’origine paraguayenne, il a passé près d’un demi siècle derrière son objectif pour essayer de capturer l’intemporalité du monde.
La Maison de l’Amérique latine a sélectionné une centaine de ses photographies afin de nous faire découvrir le travail à double versant de cet être nomade. D’un côté de sublimes paysages retraçant les multiples années de vagabondage de l’artiste. De l’autre des photos « d’intérieurs » qui se feuillètent comme un carnet de bord de sa vie quotidienne où l’on croise des enfants aux yeux tristes ou des lolitas en bord de plage. Avec ses ciels immenses, ses « chicos » aux pieds nus où sa lavandière souriante, il nous immerge dans une atmosphère hors du temps. En fixant ces êtres fugitifs sur la pellicule, il les rend immuables et les grave dans notre mémoire. La technique de Paiva se base sur les procédés pictorialistes inventés par les photographes de la fin du XIXe siècle. A l’aide de gomme bichromatée ou de peinture, il parvient à développer des images à l’huile ou à l’aquarelle à partir d’un négatif. Du bout de son pinceau, il intervient ainsi sur le réel et échappe aux limites imposées par le médium photographique, ce qui lui procure un espace de liberté inattendu qu’il n’a de cesse d’explorer jusqu’à ce jour.
- PARIS, Maison de l’Amérique latine, 217, bd. Saint-Germain, tél. 01 49 54 75 00, 23 janvier-7 mars.
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Un regard sempiternel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Un regard sempiternel