L’exposition du Centre Pompidou-Metz tombe à point nommé. Au moment du « Brexit » et de la remise en question de l’espace Schengen, « Entre deux horizons » rappelle que les concepts d’Europe et d’échanges ne sont pas nés à Bruxelles, et qu’ils sont opérants.
En matière d’avant-garde, par exemple, l’Allemagne regarde du côté de la France dès les années 1860, et ce en dépit des relations désastreuses entre les deux pays. La collection du Saarlandmuseum dans la Sarre – dont l’histoire est faite, à l’instar de la Lorraine, d’annexions et d’indépendance – en est la puissante démonstration. Sa galerie moderne étant fermée pour travaux, le Musée de Sarrebruck prête deux cent quarante de ses œuvres à son voisin messin. Le résultat est époustouflant, tant l’accrochage enchaîne les chefs-d’œuvre, dont ce Petit Cheval bleu expressionniste de Marc ou Chevelure noire sur fond jaune de Jawlensky. Deux chefs-d’œuvre de l’art allemand, car si le musée est riche en œuvres françaises avant 1900, elles sont plus rares après cette date, signe du peu d’intérêt que la France témoignait pour son voisin… Avec un ou deux beaux Van Gogh, Gauguin, Cézanne et Picasso cubiste pour faire pendant à Pechstein et Kirchner, l’exposition aurait tout simplement été sublime.
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Un regard franco-allemand
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Abonnez-vous dès 1 €Centre Pompidou-Metz, 1, parvis des Droits-de-l’Homme , Metz (57), www.centrepompidou-metz.fr
Légende Photo :
Franz Marc, Blaues Pferdchen, Kinderbild ( Petit cheval bleu, tableau pour enfant), 1912, huile sur toile, 58x73 cm, Saarlandmuseum, Saarbrucken. © Saarlandmuseum Saarbrucken, Stiftung Saarlandischer Kulturbesitz
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Un regard franco-allemand