Installé à Berlin depuis plusieurs années, l’artiste danois Tue Greenfort est un des plus prometteurs à explorer les enjeux et les conséquences de l’écologie dans notre quotidien.
Le côté « Géo Trouvetou » de ses débuts – éclairer son espace avec des pommes de terre, démontrer le coût environnemental réel du recyclage des bouteilles d’eau minérale en faisant fondre les contenants – s’est mué, avec le succès, en démonstrations plus élaborées. Auréolé du prix GASAG décerné par le Berliner Gaswerk, Greenfort déploie donc les grands moyens pour se plonger dans l’histoire énergétique de sa ville d’adoption. En remontant jusqu’au XIXe siècle, au moment de l’équipement des espaces publics et privés en becs de gaz, l’artiste a compilé les archives pour arriver jusqu’aux techniques les plus récentes, réputées plus écologiques. Greenfort y mêle ses propres expériences et démonstrations, assorties de réflexions sur le réchauffement climatique et le suréclairage des métropoles.
La visite se transforme en leçon de choses bien davantage qu’en leçon de morale. Il faut savoir patiemment s’informer, suivre le raisonnement élaboré pour prendre en considération toutes les données d’un seul problème. Tue Greenfort a cette qualité rare de ne pas prendre à partie en condamnant, mais en posant les bonnes questions. Il n’a pas la solution à tout, mais ne se laisse pas abattre devant la complexité de l’écologie telle qu’elle est pratiquée à l’échelle sociale et politique. Ses œuvres subtiles, ironiques et toujours productives sont de vraies prouesses lumineuses au regard d’un tel sujet !
Berlinische Galerie, Alte Jakobstrasse 124-128, Berlin, Allemagne, www.berlinischegalerie.de
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Un prix lumineux
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°654 du 1 février 2013, avec le titre suivant : Un prix lumineux