Point d’orgue du renouveau architectural et culturel de Liège, l’ouverture du Musée de la Boverie était attendue avec impatience dans la cité ardente. Vestige de l’Exposition universelle de 1905, le charmant Palais des beaux-arts aspirait à une réhabilitation totale. Mission accomplie grâce à un remarquable chantier de modernisation et d’extension, réalisé par le cabinet pHD et Rudy Ricciotti. Les collections jouissent enfin d’un écrin à leur juste mesure ; Gauguin, Lairesse ou encore Picasso se donnent à voir sous leur meilleur jour. Pour doper la visibilité du musée, un partenariat scientifique a été signé avec le Louvre, le musée français apportant son expertise à l’établissement belge, notamment dans l’organisation de manifestations temporaires. On pouvait donc légitimement espérer une ambitieuse exposition inaugurale. Las, la déception est de taille. « En plein air » se résume à un terne alignement d’œuvres assez secondaires rassemblées en thématiques fourre-tout, autour de la représentation des loisirs. Alors que le bâtiment, ouvert sur la Meuse et les jardins, est une ode à la lumière et à la transparence, la scénographie est un long couloir morose où se succèdent essentiellement des petits maîtres réunis en catégories superficielles. Desportes, Closson, Breton, Lansyer, Poulbot et Moreau-Nélaton peinent à illustrer avec panache ce sujet pourtant léger et solaire. Au final, même les œuvres fortes sont noyées dans la masse. Bref, tout cela manque cruellement de cohérence, de fraîcheur et d’âme.
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Un plein air bien terne
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Abonnez-vous dès 1 €Musée de la Boverie
Parc de la Boverie, Liège (Belgique)
www.laboverie.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°691 du 1 juin 2016, avec le titre suivant : Un plein air bien terne