Près de trois cents tirages vintage du photographe italien Luigi Ghirri sont exposés au Maxxi, à Rome.
Il s’agit d’une rétrospective construite à partir de motifs, d’obsessions du photographe disparu en 1992. Éditeur, photographe, plasticien et théoricien, Ghirri affirmait que « le style photographique résulte du choix de la photographie en tant que langage qui, inévitablement, délimite son objet par sa vision, horizontale ou verticale, et donc de la soustraction que sous-entend le cadrage ». Ajoutant : « J’ai toujours abordé la scène à photographier de manière directe, je me suis toujours placé face aux événements, dans une position frontale, en évitant les coupes et les échappatoires de quelque type que ce soit […]. Le geste esthétique et formel est déjà inclus dans l’acte de photographier. »
Dès les années 1960, ses images sont toutes en couleur, à l’instar du monde réel. Luigi Ghirri ne se laisse jamais emprisonner par un sujet, il explore sans relâche de nombreuses directions simultanément : cartes de géographie, photographies de paysages urbains, devantures de magasins, signes dans l’espace urbain… Avec la publication du livre Kodachrome en 1978, la reconnaissance internationale de son travail s’affirmera avec force. L’exposition du Maxxi a le mérite de présenter une sélection impressionnante d’images devenues iconiques. En revanche, les commissaires ont choisi de ne pas présenter les séries selon la chronologie. Ce choix est sans doute regrettable, car il nuit à la compréhension du regard photographique si radical de Ghirri.
Maxxi Museo nazionale delle arti del XXI secolo, Via Guido Reni 4A, Rome (Italie), www.fondazionemaxxi.it
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Un Ghirri complet mais trop effleuré
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°659 du 1 juillet 2013, avec le titre suivant : Un Ghirri complet mais trop effleuré