Un autre Lichtenstein à Mons

Au début de sa carrière, Lichtenstein peint dans un style expressionniste abstrait tout en introduisant dans ses toiles des personnages de bande dessinée. Ces premières tentatives l’amènent à composer des peintures uniquement inspirées de planches de BD qu’il reproduit en imitant des trames d’impression mécanique. Entre 1962 et 1963, il réalise de nombreuses peintures inspirées de bandes dessinées sur des histoires de guerre et d’amour. C’est un succès immédiat. Malgré la notoriété que lui apporte la peinture, il ne cessera d’expérimenter toutes sortes de techniques qui témoignent de son immense inventivité : celle notamment de l’estampe (sérigraphie, xylographie, lithographie, pochoir…). Il multiplie les supports traditionnels comme la céramique, plus exactement des sculptures en céramique, visages d’héroïnes de BD, mais aussi des tasses, le bronze peint patiné, la tapisserie, ou encore des supports actuels comme le Plexiglas, le Rowlux, qui crée des effets d’optique en 3D, ou l’émail, qui apporte à ses objets un fini impeccable, et le métal. Au-delà de l’iconographie de la société de consommation, l’artiste s’inspire de ses procédés, qu’il adapte aux exigences de son art. Cette exposition se distingue des autres expositions autour de Roy Lichtenstein par un choix d’œuvres peu connues, mais qui représentent nonobstant une part essentielle de sa personnalité artistique.