Plumes de paon, piquants de porc-épic, colliers de griffes et peintures corporelles composent les riches parures arborées par les modèles hiératiques d’Antoine Tzapoff, ces portraits de guerriers amérindiens anéantis par la colonisation venue du Vieux Continent dès le XVIe siècle.
Artiste voyageur, le peintre d’origine russe né en 1945 à Paris n’utilise jamais de croquis de terrain pour préparer ses tableaux, dont la véracité des costumes est rendue par un souci ethnographique et des connaissances assidues sur ces tribus. Naskapis, Ottawas, Pawnees, Caribous, Yaquis… Tzapoff connaît les us et coutumes de ces peuples qu’il représente en détail, comme s’il voulait sauvegarder les traces de cette culture avant qu’elle ne disparaisse, à l’image de George Catlin dans les années 1830. S’il travailla pendant douze ans avec Victor Vasarely, c’est dans un style classique qu’il peint ces chefs indiens à l’expression digne et au regard mélancolique, exposés pour la première fois à Paris en 1978. Présents dans les trois dernières expositions du musée consacrées à l’ère amérindienne, ses portraits à l’intériorité perçante jouissent désormais d’un accrochage à part entière, pour rendre hommage à ces civilisations perdues.
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Tzapoff, face à face amérindien
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Tzapoff, face à face amérindien