C’est la découverte fortuite, dans ses combles, d’un cabinet-écritoire nippon de style « namban » (du nom que les Japonais prêtèrent aux Portugais arrivés vers 1543 sur leur archipel) qui est à l’origine de la précieuse exposition organisée par le monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse.
Nouant un partenariat scientifique avec le musée des Beaux-Arts d’Arras qui possède un exemplaire aussi exceptionnel, le musée a ainsi confié à Geneviève Lacambre – grande spécialiste des arts décoratifs nippons – le soin de rassembler quelque cent soixante-dix laques conservés dans les collections publiques françaises. Et l’émerveillement devrait être à la mesure du raffinement de ces pièces, inédites pour la plupart d’entre elles.
On mesure mal, en effet, l’engouement que suscitèrent, auprès des souverains d’Europe comme des grands collectionneurs, ces cabinets miniatures recelant une myriade de tiroirs, ces coffrets à bijoux aux allures de « templions » dédiés au culte de la beauté, ces nécessaires à pique-nique ou à tabac, ces peignes, ces miroirs, ces inrô (petites boîtes à pharmacie suspendues à la ceinture). Véritables clous de l’exposition, se détachent deux palanquins d’un luxe inouï : l’un, miniature, destiné à la « fête des poupées », l’autre, d’une taille spectaculaire, que conserve le Musée national de la Voiture et du tourisme de Compiègne.
« Laques du Japon, laques anciens des collections publiques françaises », monastère royal de Bourg-en-Bresse, 65, boulevard de Brou, Bourg-en-Bresse (01), jusqu’au 25 juillet 2010 ; et musée des Beaux-Arts, 22, rue Paul-Doumer, Arras (62), du 28 août au 22 novembre 2010.
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Trésors laqués
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°625 du 1 juin 2010, avec le titre suivant : Trésors laqués