CASSEL
Il n’a pas été simple pour les refondateurs du musée de Cassel, depuis son acquisition en 1997 par le département du Nord, de façonner un lieu qui se tienne.
Il a fallu d’abord restaurer et mettre aux normes le bâtiment, une magnifique châtellenie du xvie siècle, située en plein cœur de la ville. Il a fallu ensuite définir un projet scientifique et culturel à partir de collections hétéroclites et sans véritables chefs-d’œuvre. Il a fallu enfin s’adapter à l’agencement des salles et aux particularités de certaines d’entre elles, comme la cuisine médiévale ou le bureau de Foch pendant la campagne de 1914.
Il en résulte, après treize ans d’atermoiements et d’hésitations architecturales, un musée singulier et convivial ambitionnant d’illustrer l’histoire des Flandres par des témoignages artistiques d’hier et d’aujourd’hui. Sandrine Vézilier, la directrice du musée, a su habilement utiliser les contraintes du site pour concevoir un premier accrochage thématique des collections permanentes qui mêle art ancien et contemporain. Les trois œuvres clés de la collection que sont La Vierge au donateur Joos Vanden Damme (anonyme, 1484), un gigantesque tableau d’histoire locale de Francis Tattegrain (1852-1915) et un étrange hibou de Jan Fabre (né en 1958) trônent naturellement dans les salles qui leur sont consacrées. La première exposition temporaire, consacrée au corps féminin dans la peinture flamande ancienne, est suffisamment consensuelle pour échapper aux débats qui agitent nos amis belges et attirer un large public.
« Sensualité et volupté. Le corps féminin dans la peinture flamande du XVIe et XVIIe siècle », musée départemental de Flandre, 26, Grand-Place, Cassel (59), www.museedeflandre.cg59.fr, jusqu’au 23 janvier 2011.
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Toutes les Flandres sont à Cassel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Toutes les Flandres sont à Cassel