XVIIIe-XXIe Siècles - Si l’été Arles rime avec les Rencontres de la photographie, le printemps voit s’épanouir un Festival du dessin sans équivalent.
Pour sa troisième édition, le festival poursuit le souhait de ses fondateurs, Vera Michalski et Frédéric Pajac, de « montrer le dessin dans toutes ses formes et sa diversité ». L’organisation des expositions au sein de lieux emblématiques de la ville contribue au plaisir de la découverte des œuvres et des artistes. Le Museon Arlaten rend hommage à Jean-Michel Folon (1934-2005) à travers une exposition d’aquarelles, de dessins et d’encres. Au Musée Réattu, des clichés de verre de Camille Corot, des aquarelles sur crayon d’Henri Rivière, des dessins d’Ossip Zadkine et des caricatures et aquarelles de Jean Moulin publiés dans la presse sous le pseudonyme de Romana dialoguent avec la collection permanente. Au dernier étage, « Deux siècles d’estampes japonaises » rassemble quelques-unes des plus belles pièces de la riche collection de la Bibliothèque nationale de France (XVIIIe et XIXe siècles). Dans l’église Sainte-Anne, c’est une sélection de dessins d’une centaine d’artistes de la collection d’Antoine de Galbert, rassemblées pour la première fois, autour de la notion de l’humanité. Changement de tonalité à la Fondation Lee Ufan avec les gouaches non figuratives de Bram van Velde, « peintre du silence » selon Samuel Beckett, qui contrastent avec les dessins de Nadia Léger, éloges du communisme soviétique. Les dessins de Colette-Renée Portal réalisés à Pompéi (Musée Arles Antique) et le regroupement de ceux de Jean Scheurer, Annette Messager, François Aubrun et Francine Simonin (Espace Van Gogh) constituent d’autres temps forts d’un festival qui donne également une belle place aux dessins d’humour (Croisière), aux dessins de chefs étoilés et de critiques culinaires (Salle Henri Comte) et à trois auteurs d’art brut méconnus dont Clemens Wild (Croisière). Enfin, le palais de l’Archevêché rassemble, comme les années passées, des dessinateurs paysagistes parmi lesquels Pascale Hémery et Gudrun von Maltzan.
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Une polyphonie de dessins
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°784 du 1 avril 2025, avec le titre suivant : Une polyphonie de dessins