Si Laure Albin Guillot, Florence Henri, Germaine Krull, Dora Maar, Yvonne Chevalier, Denise Bellon… sont des photographes que les années 1980-1990 ont remis sur le devant de la scène photographique, d’autres auteures aux talents oubliés restent encore à découvrir.
L’hommage rendu à Germaine Chaumel (1895-1982) par la Ville de Toulouse et l’Espace EDF Bazacle, avec la complicité de la galerie photographique du Château d’eau, met ainsi en lumière les clichés de cette photographe née à Toulouse dans un milieu artistique et très tôt attirée par le dessin, la musique et le chant, avant de se former elle-même à la prise de vue et au tirage, via le photo-club de la ville et avec pour références les photographies de Man Ray et Brassaï.
Portraits réalisés dans le studio qu’elle a aménagé dans son appartement, photographies de mode ou reportages pour les journaux régionaux à partir de 1936 et jusqu’en 1953 (année du déménagement pour Paris, où Germaine Chaumel abandonnera la photographie pour la création de chapeaux) composent un parcours sensible à son temps et à ses différentes esthétiques.
Compétitions sportives, fêtes, manifestations officielles, regroupements de réfugiés espagnols, scènes de rue avant ou pendant la guerre et à la Libération : la vision humaniste de Germaine Chaumel délivre des bribes d’histoires et des portraits dont la puissance narrative et le réalisme poétique ne sont pas sans rappeler les clichés que Doisneau fera de son côté à Paris à la même époque.
Nus, natures mortes et portraits réalisés en studio ramènent de leur côté à des approches et des recherches davantage marquées par la Nouvelle Vision.
Espace EDF Bazacle, 11, quai Saint-Pierre, Toulouse (31), http://bazacle.edf.com
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Toulouse rend hommage à Chaumel
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°654 du 1 février 2013, avec le titre suivant : Toulouse rend hommage à Chaumel