L’Ivam, à Valence (Espagne), propose aujourd’hui une rétrospective de l’œuvre de Tony Smith. Proche de l’art minimal, le sculpteur revendiquait néanmoins une esthétique du sublime.
VALENCE (de notre correspondant) - En 1966, le travail d’un ancien collaborateur de Frank Lloyd Wright et vétéran de l’architecture – il avait trente ans de carrière derrière lui – a été inclus, avec celui d’un groupe de jeunes artistes, dans l’exposition fondatrice du Minimalisme, “Primary Structures” au Jewish Museum de New York. Cet artiste, Tony Smith (South Orange, New Jersey, 1912 – New York, 1980), y exposait ses premières pièces d’acier de grandes dimensions aux côtés de Robert Morris, Sol LeWitt et Carl Andre. Il a fallu attendre plus de trente ans (1998) pour que le MoMA propose une exposition personnelle de l’artiste. L’Ivam, à Valence, présente aujourd’hui la première rétrospective en Espagne de Tony Smith, une présentation qui s’inscrit dans un cycle consacré à la sculpture moderne et contemporaine.
For... (Dédié à...) est la série phare de cette exposition. Ce travail, selon le critique d’art Jean-Pierre Criqui, constitue une trame qui conduit à réfléchir sur la notion de lieu en cela qu’il peut être défini ou articulé par la sculpture. L’analyse du rapport de la sculpture avec l’espace, l’économie formelle et l’utilisation de grands formats sont précisément les thèmes qui lient Tony Smith au dernier grand mouvement sculptural du siècle passé. Cependant, ses constantes allusions spirituelles l’éloignent du Minimalisme et le rapprochent d’une revendication de l’esthétique du sublime, comme l’a souligné le commissaire d’exposition Kosme de Barañano, une esthétique proche de celle de ses contemporains Mark Rothko et Barnett Newman.
- Tony Smith, jusqu’au 19 mai, Ivam, Guillem de Castro 118, Valence, tél. 34 96 386 3000, tlj sauf lundi 10h-20h.
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Tony Smith, un minimal à la recherche du sublime
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°149 du 17 mai 2002, avec le titre suivant : Tony Smith, un minimal à la recherche du sublime