L’appellation « poète du cubisme » convient bien à Tobeen (1880-1938), artiste esthète méconnu du public français et pourtant présent dans les musées étrangers.
Bordeaux, sa ville natale, lui rend donc un hommage appuyé à travers une rétrospective d’une centaine d’œuvres. Dont celles, entre autres, consacrées au Pays basque où il vécut ses jeunes années de peintre, et dont son travail s’est par la suite largement inspiré.
Cet artiste imprégné de régionalisme a participé au renouveau artistique mené par les avant-gardes. En 1907, alors que les Demoiselles d’Avignon sonnent le coup d’envoi du cubisme, il s’établit à Paris et fréquente les artistes de la Ruche. Il tisse des liens d’amitié avec André Lhote qui partage avec lui le même intérêt pour le cubisme. Il est proche du Cercle de Puteaux où il côtoie Metzinger, les frères Villon et Gleizes. En 1911, il expose à Paris au Salon des indépendants dans les salles cubistes. Mais c’est au Salon de la Section d’or de 1912 qu’il triomphe avec Les Pelotaris. L’année suivante, il est sélectionné avec trois œuvres à l’Armory Show de New York. Au même moment, il peint Le Bassin dans le parc, superbe composition qui frôle l’abstraction.
Mais Tobeen ne quittera pas la figuration. Le critique Gustave Kahn évoque sa « fraîcheur de vision » qui rend sensible les scènes prises au quotidien, notamment celles du Pays basque, scènes faites de presque rien dont il saisit si bien la poésie. nLina Mistretta
Musée des beaux-arts de Bordeaux, 20, cours d’Albret, Bordeaux (33), www.bordeaux.fr
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Tobeen, l’autre cubiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Tobeen, l’autre cubiste