Sous l’appellation étrange de « Time Machine » se cache l’une de ces expositions fourre-tout qui pourtant réservent parfois de mémorables surprises. Organisée par l’imposant Musée des Beaux-Arts de Berne, « Time Machine » se veut une sorte de piratage de l’histoire linéaire qui est habituellement proposée dès qu’il s’agit de présenter des œuvres de diverses époques. En puisant dans l’ensemble des riches collections, le conservateur Ralf Beil organise donc une véritable réévaluation faite de collages, de confrontations surprenantes entre des œuvres aussi disparates dans leur esthétique ou leur intention que Fra Angelico ou Sigmar Polke, Thomas Schütte ou Francisco de Goya. Même si le contemporain domine, l’ensemble juxtapose avec plus ou moins de bonheur pièces anciennes et contemporaines. Afin de compléter le dispositif de l’exposition, toute une machinerie à la technologie complexe accompagne les visiteurs : écrans témoins ou il est possible de dialoguer, voix mystérieuses qui semblent surgir de nulle part et qui livrent quelques informations, projections de diapositives, salles plongées dans une clarté inhabituelle. Avec ce pari osé, le musée de Berne tente de démontrer qu’il est possible de réorganiser les collections, de jouer sur les attentes des spectateurs et de tracer ainsi un parcours qui ne cesse de surprendre. Cependant, on peut néanmoins regretter que cette présentation n’ait pas trouvé un fil conducteur plus passionnant que celui évoqué par « Time machine ».
- BERNE, Musée des Beaux-Arts, Hodlerstrasse 8-12, tél. 31 328 09 44, 22 mars-21 juillet.
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« Time machine », un surprenant mélange
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°537 du 1 juin 2002, avec le titre suivant : « Time machine », un surprenant mélange