Au cœur du Marais historique, les deux espaces d’exposition temporaire de l’Institut suédois (hôtel de Marle), sans oublier son café qui expose des dessins, dévoilent l’art de la bédéiste féministe suédoise Liv Strömquist, née en 1978, vivant et travaillant à Malmö, dans le sud du pays.
Très connue en Suède, non seulement pour ses bandes dessinées satiriques, mais aussi pour ses interventions médiatiques (elle créa la surprise l’été 2013 en consacrant la majeure partie d’une émission de radio de grande écoute aux règles menstruelles), cette artiste pluridisciplinaire présente aux spectateurs, sous la forme d’un boudoir kitsch, un corpus d’œuvres et de documents (dessins-collages originaux, poupées, impressions numériques, vidéo, extrait radio, affiches de théâtre…) nous plongeant dans ses narrations humoristiques, alliant analyse scientifique et humour cinglant ; ce cocktail détonant, qui se manifeste aussi bien dans ses albums multipliant notes en bas de page et bibliographies que dans ses propos engagés, l’a d’ailleurs transformée en véritable coqueluche des médias suédois. Axée principalement sur ses deux best-sellers parus en français (Les Sentiments du Prince Charles, 2012, et L’Origine du monde, 2016), cette exposition, la toute première en France consacrée à cette auteur-dessinatrice, invite visiteuses – et visiteurs ! – à questionner la relation amoureuse, la norme hétérosexuelle monogame ainsi que la société patriarcale et les représentations sexistes encore bien trop ancrées, y compris dans l’histoire de l’art (de la Pietà de Michel-Ange à Diego Rivera via Le Baiser de Klimt). Vaste programme ! Vincent Delaury
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Sur le divan d’une drôle de féministe
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Abonnez-vous dès 1 €Institut suédois, 11, rue Payenne, Paris-3e, www.institutsuedois.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Sur le divan d’une drôle de féministe