Soufflot célébré au Panthéon

Plus de trente ans après sa grande exposition monographique, cette manifestation n’a pas pour ambition d’être rétrospective, mais, précise son commissaire, l’historien de l’architecture Alexandre Gady, de « faire mieux comprendre ce bâtisseur en le replaçant dans le contexte des Lumières, et en resituant le chantier de Sainte-Geneviève au cœur des réflexions sur la régénération des arts au XVIIIe siècle ». Quelque cent vingt pièces – dessins, gravures, maquettes et objets d’art – documentent sa carrière ; sa formation en Italie, ses premiers succès à Lyon, dont l’Hôtel-Dieu, et son triomphe parisien. À partir de 1755, l’architecte est effectivement une véritable star, à qui l’on confie la restauration de Notre-Dame de Paris, un projet entièrement anéanti par les transformations du XIXe siècle, et bien sûr le chantier le plus vaste et le plus médiatique de France : l’église royale. Bien que le parcours compte peu d’œuvres spectaculaires, quelques belles feuilles illustrant les différents projets pour Sainte-Geneviève et des plâtres des décors originaux, conservés dans les combles du monument et d’ordinaire inaccessibles, méritent une visite en hommage à l’architecte, reposant à quelques mètres de là, dans la crypte.