L’exposition propose un dialogue entre Jacques Truphémus (1922-2017) et Jérémy Liron (né en 1980), qui ont en commun un intérêt pour la perception de l’espace et les liens entre intérieur et extérieur.
Les deux peintres français ont discuté, en 2014, de la question de la fenêtre : projection du réel ou ouverture vers un autre monde ? Le style dépouillé de Jacques Truphémus donne à voir des atmosphères évanescentes : bistrots lyonnais, paysages du Japon et lumières des Cévennes. Le regard de Jérémy Liron, parfois placé derrière une baie vitrée, se projette vers les formes géométriques de l’architecture et de la nature du Sud. Chez les deux artistes, un même sentiment de mélancolie émane de ces lieux de passage silencieux, souvent vides de figures, où le temps se suspend. Les œuvres exposées proviennent de la collection du musée, des ateliers des artistes et de collections particulières. En collaboration avec les galeries parisiennes Isabelle Gounod et Claude Bernard, la commissaire de l’exposition, Sylvie Carlier, directrice du Musée Paul-Dini, a réuni une soixantaine d’œuvres dont une grande majorité de peintures et quelques fusains et pastels de Truphémus.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°713 du 1 juin 2018, avec le titre suivant : Silencieuses mélancolies