Héritage - Loin d’une approche biographique, cette exposition retrace l’action politique de Senghor au regard de son évolution intellectuelle.
Archives personnelles, œuvres d’artistes sénégalais (Ndary Lo) et poèmes jalonnent le parcours, qui couvre les années 1960 et 1970. La commissaire Sarah Ligner insiste sur l’importance de la culture dans l’action politique de Senghor et cite, entre autres, le premier Festival des arts nègres de Dakar (1966) et la construction du Musée dynamique destiné aux expositions d’artistes africains. Au fil des documents et archives, la pensée universaliste de Senghor se révèle, avec ses contradictions : relations avec la France, notion d’universalité en art. Sur les archives apparaissent des hommes politiques et des artistes français (Soulages), car Senghor n’a pas rompu avec l’ancien colonisateur, ce qui lui a été reproché par certains artistes (Issa Samb). Proche de Chagall, Manessier et Zao Wou-Ki qu’il a rencontrés à Paris, il a mis en place une relation complexe avec la France, sur fond de diplomatie culturelle : en 1974, il fait exposer au Grand Palais à Paris plusieurs artistes sénégalais contemporains influencés par la négritude. Il crée l’École des beaux-arts de Dakar avec le peintre Iba N’diaye, puis le Théâtre national, la Manufacture de Thiès sur le modèle de celle des Gobelins, et prévoit un grand « quartier culturel » à Dakar. Si son action politique a été contestée, Senghor a légué un héritage intellectuel important, qui influence encore les artistes africains contemporains et les hommes politiques sénégalais.
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Senghor, la politique et les arts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Senghor, la politique et les arts