Plus qu’une simple exposition, celle de Sarkis, que l’on peut voir à Montbéliard depuis début juin, procède d’une monumentale installation dans cette qualité d’« œuvre d’art total » qui lui est chère. Intitulée « Les pôles des aimants », elle renvoie, non à quelque science physique savante, mais à la rencontre entre deux types de populations qui partagent le fait de contribuer à écrire l’histoire.
Ici, des noms familiers parce que célèbres, inscrits au Panthéon de la grande Histoire ; là, des anonymes qui ont fait celle de leur territoire. Ici, leurs noms inscrits en tubes de néon ; là, leurs photographies, issues des collections du musée, comme pour bien les identifier. Une installation faite sur mesure qui est l’occasion une nouvelle fois pour Sarkis de composer avec l’esprit des lieux, en s’appropriant tout un lot d’objets conservés sur place. L’histoire avec un petit et un grand h. Le local et le global. Ce sont là les deux paramètres qui déterminent une œuvre d’art total dans cette potentialité à faire du micro et du macro, du personnel et de l’universel, du un et du tout, les vecteurs d’une dynamique humaniste. Dans l’exercice d’une telle collusion, Sarkis est passé maître, d’autant qu’il sait depuis longtemps allier les modes d’expression entre eux – la peinture, le dessin, la sculpture, la vidéo et la musique – sans jamais tomber dans le travers du spectaculaire. La pertinence de cette proposition place éminemment l’artiste en « pole position » pour la prochaine Monumenta.
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Sarkis « monumentable »
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Abonnez-vous dès 1 €Musée du château des ducs de Wurtemberg, Montbéliard (25), www.montbeliard.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Sarkis « monumentable »