Commandée à un atelier flamand vers 1505 par l’évêque Jean Baillet, la tenture de chœur de la cathédrale d’Auxerre, narrant la vie de saint Étienne, était placée au-dessus des stalles des chanoines les jours de grandes fêtes. Elle est vendue au début du XIXe siècle au Musée de Cluny, où elle est présentée en permanence. Moins connue que la Dame à la Licorne, la tapisserie étonne par la fraîcheur de ses coloris. Son retour à Auxerre est un événement pour la ville. Présentée sur les murs du cellier de l’abbaye Saint-Germain – et non à la cathédrale pour des raisons de conservation – la tapisserie déroule sur 44 mètres la vie d’Étienne, l’invention de ses reliques et leurs translations de Jérusalem à Constantinople, puis à Rome. Dès les premières études, les chercheurs ont reconnu un parallèle entre cette version de la vie du saint et celle de Jacques de Voragine dans la Légende dorée. La dévotion à saint Étienne parcourt toute l’histoire de la cathédrale (la première église d’Auxerre, fondée en 415, fut dédiée au martyr et l’inventaire de 1420 mentionne trois reliques du saint) et les événements choisis dans la tenture s’en font l’écho.
AUXERRE, Musée-abbaye de Saint-Germain, jusqu’au 24 septembre.
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Saint Étienne de retour à Auxerre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°519 du 1 septembre 2000, avec le titre suivant : Saint Étienne de retour à Auxerre