Le retour sur l’œuvre de Sabine Weiss organisé à la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier à Orléans n’est pas le premier.
La rétrospective proposée en 2015 par le Jeu de paume au château de Tours avait proposé une relecture à partir d’une plongée inédite dans les archives. Photographies de mode ou pour la publicité en couleur venaient élargir la vision qu’on pouvait avoir de la photographe dite humaniste. À Orléans, c’est ce regard-là que privilégie Sabine Weiss, aux commandes des trois expositions proposées à la Collégiale, au parc du Poutyl et à la Galerie le garage.
Si l’approche de ces expositions n’a rien de révolutionnaire dans son propos, elle relate néanmoins près de cinquante années de création en noir et blanc qu’on ne se lasse pas de regarder. À la Collégiale, scènes de rue, portraits de célébrités, d’enfants ou de couples mélangent les époques et les lieux. Il en va de même pour les photographies exclusivement de voyages accrochées le long des grilles du parc du Poutyl à Olivet, dans la banlieue d’Orléans. Chaque espace laisse entrevoir une grande diversité d’images, mais aussi d’autres d’esthétiques que celle de la photographie humaniste.
La photographie a été pour Sabine Weiss un métier qui l’a conduite à pratiquer divers genres, à voyager beaucoup, à partager aussi sa vision de l’humain dans une gamme de registres variés, où la clarté d’un regard ou l’énigmatique silhouette d’un homme courant dans la nuit se côtoient le plus naturellement du monde.
« En toute intimité »,
Galerie le garage (www.galerielegarage.net)
« Les Voyages de Sabine Weiss »,
parc du Poutyl à Olivet (www.olivet.fr)
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°709 du 1 février 2018, avec le titre suivant : Sabine Weiss se raconte