Protagoniste majeur du mouvement futuriste italien, Luigi Russolo (1885-1947) fut, avant la première guerre mondiale, comme Severini, Balla, Carra ou Boccioni, l’un des promoteurs de l’exaltation de la machine et du dynamisme. Contrairement à ses acolytes, Russolo avait, en plus de la peinture, un penchant prononcé pour la musique qu’il pratiquait par le biais de nombreuses expérimentations.
En 1913, il rédige un texte qui fait office de manifeste de son engagement musical : L’Art des bruits. Celui-ci devient le point de départ d’une réhabilitation des bruits de tous ordres, émis par des appareils que Russolo fabrique lui-même. C’est le cas du Russolophone, avec lequel il donne son premier grand concert à Milan en 1914, avant de se produire dans des cinémas parisiens d’avant-garde, en réalisant des bandes sonores de films.
Organisée avec le Mart (Museo d’Arte e Contemporanea di Trento) de Rovereto, qui conserve les archives de l’artiste, cette exposition constitue une première monographie sur son travail. Elle offre aussi l’occasion au visiteur de découvrir ses appareils à bruits, reconstitués pour l’occasion.
« Russolo, l’art des bruits », Estorick Collection, 39a Canonbury Square, Londres, Grande Bretagne, www.estorickcollection.com, jusqu’au 17 décembre 2006.
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Russolo ou l’art de faire du bruit
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°585 du 1 novembre 2006, avec le titre suivant : Russolo ou l’art de faire du bruit