La signalétique à Beaubourg, c’est lui. Celle des allées du parc du château de Chambord, c’est lui. Celle de la maison de l’Image et du Son de Villeurbanne, c’est lui. À Lyon, l’identité visuelle de la gare de la Part-Dieu, du quartier Saint-Jean et de la Croix-Rousse, c’est encore lui ; celle du musée d’Art contemporain, toujours lui ! Ruedi Baur est partout.
Il faut dire que ce Franco-Suisse, né il y a cinquante ans, a littéralement révolutionné le design graphique. À grands renforts de jeux de coupes, de superpositions et de plis dans tous les sens, de toutes les couleurs, il a redoré le blason d’un domaine qui s’assoupissait et lui a donné ses lettres de noblesse postmodernes.
Comme en écho à Gilles Deleuze pour qui le pli est « le concept opératoire du baroque » dans lequel « les deux plans sont d’un seul et unique monde », Ruedi Baur a construit son image autour des notions de dépliage, de dépliement, de « déplioire », de « dépliance » et de « dépliure ». Il y va d’une étonnante richesse d’invention plastique et d’une réelle implication sociétale qui justifient grandement le succès rencontré.
« Dépliage, dépliement : Ruedi Baur », musée de l’Imprimerie, 13, rue de la Poulaillerie, Lyon IIe, tél. 04 78 37 65 98, jusqu’au 31 août.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Ruedi Baur sous tous les plis
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Ruedi Baur sous tous les plis