Née à Dallas en 1982, Rosson Crow vit et travaille à Los Angeles . Un étonnement amusé pouvait saisir le spectateur le 28 juin dernier lors du vernissage de son exposition au Musée de Sérignan.
L’artiste américaine, affublée d’une ample robe taillée dans une étoffe qui semblait tout droit sorti d’un étal de tissus d’ameublement, déambulait dans les salles entre ses grandes toiles aux couleurs parfois si vives qu’elles en paraissent incandescentes. Une véritable performance, donc, absolument cohérente avec l’énergie démesurée de cette jeune artiste qui ne se donne aucune limite. Et surtout pas celle du « bon goût » hérité d’une longue tradition de la peinture occidentale. Rosson Crow peint, riche d’une réelle connaissance de la peinture européenne, en particulier de la peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles qu’elle a découverte lors d’un séjour en France en 2006. Mais être peintre en ce début du XXIe siècle, c’est d’abord, pour elle, avoir l’audace de bouleverser les règles et les traditions. Et de tout oser : des perspectives extravagantes, des couleurs d’une acidité mutine ou au contraire des gris colorés aux nuances tout juste perceptibles, le tout traité avec un faste débridé. Cette fougueuse énergie permet à la jeune artiste de réaliser de très grandes toiles où l’on appréhende des salles de réception de grands hôtels, des casinos, des rodéos… La théâtralité de ses mises en scène nous plonge dans des univers absolument artificiels, plus ou moins dérisoires, mais toujours frontalement présents.
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Rosson Crow, la peinture « no limit »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°672 du 1 octobre 2014, avec le titre suivant : Rosson Crow, la peinture « no limit »