Le Swiss Institute de New York inaugure avec Ugo Rondinone, John Giorno et Urs Fischer une collaboration qui semble faire écho à la possibilité de « l’œuvre d’art totale » invoquée par Beuys. Ugo Rondinone, artiste suisse jouant d’alter ego et de faux-semblants qui ignorent les genres sexuels et formels, et John Giorno, poète-performer new-yorkais, emblématique de la Beat Generation, n’en sont pas à leur premier acte de complicité. Moins connu – mais aussi plus jeune (29 ans) –, le Suisse Urs Fischer s’ingénie comme les deux autres à entraîner la création sur ses chemins de traverse, brouillant les pistes et les liens entre installations et sculptures, dessins parodiques d’artistes consacrés par le XXe siècle et interventions in situ, souvent spontanées et désinvoltes. La réunion des trois prend ici la forme d’un sol entièrement recouvert par Rondinone de plaques de métal sur lesquelles sont sérigraphiées des ondulations. Dans le sol sont dissimulés des haut-parleurs diffusant le poème There Was a Bad Tree de Giorno. L’ensemble, intitulé Lowland Lullaby (Berceuse de la plaine) sert d’écrin à des sculptures et à une soixantaine de dessins de Fischer ainsi qu’à une toile de Rondinone et Giorno, et se pose comme une expérience sensorielle et globale de la poésie.
- NEW YORK, Swiss Institute Contemporary Art, 495 Broadway, 3rd Floor, tél. 212 925 2035, 26 mars-11 mai.
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Rondinone, Giorno, Fischer : poésie totale
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°535 du 1 avril 2002, avec le titre suivant : Rondinone, Giorno, Fischer : poésie totale