Iconique - Le premier à valider le talent de Caspar David Friedrich (1774-1840), ce fut Goethe.
C’est grâce à lui que le peintre obtint, en 1805, le prix d’art de Weimar, sa première reconnaissance officielle. C’est peu dire que plus de deux siècles plus tard, alors qu’on fêtera l’an prochain le 250e anniversaire de sa naissance, sa réputation n’est plus à faire. Incarnation du romantisme allemand, chef de file de l’école de peinture de Dresde, l’artiste est l’auteur de tableaux phares : Voyageur contemplant une mer de nuages ou Lever de lune sur la mer sont devenus entre-temps des icônes. À quelques exceptions près, ils sont tous là, ces précieux chefs-d’œuvre qui s’exposent et voyagent rarement. Une exposition événement, la première en Suisse consacrée à l’artiste : rien d’étonnant donc dans le succès remporté par celle-ci dès son ouverture. Conçue en collaboration avec des musées allemands, dont le Museum Schäfer de Schweinfurt, l’exposition bénéficie aussi des riches collections du Kunstmuseum de Winterthur, dont l’ensemble d’œuvres du romantisme allemand est le plus important hors d’Allemagne. Parmi elles, les célèbres Falaises de craie sur l’île de Rügen présentées dès l’entrée de l’exposition. Déroulant le fil chronologique de la veine romantique, l’exposition traque des parentés et des sources d’inspiration dans les tableaux de ses prédécesseurs, des paysagistes de l’âge d’or hollandais à Claude Lorrain. Mais il faut croire que Friedrich est unique car, à motif similaire, aucun d’eux n’atteint son degré de mélancolie.
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Romantic vibes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Romantic vibes